Nous rencontrons et utilisons quotidiennement des applications mobiles ou web pour nos achats ou tout simplement pour organiser nos journées. Les données présentées sont de natures différentes : images, vidéo, Son, documents, chiffres ..Etc. Un point commun qui est celui de la présence d’une base de données à chaque fois.
On est nombreux à connaitre les systèmes de gestion de bases de données relationnelles (RDBMS) et le langage de requête structurée (SQL) utilisé pour interagir avec les bases de données. Cependant, ils représentent des paradigmes vieux de plusieurs décennies. De nos jours, la variété et la profondeur des systèmes de bases de données peuvent donner le vertige. L’arrivée du big data et la gestion de quantité exorbitantes de données, ont donné naissance à de nouvelles technologies de bases de données mieux adaptées aux nouveaux types d’utilisation appelées NoSQL.
Pour faire simple, il existe deux types de bases de données principaux : SQL et NoSQL. Mais quelle est exactement la différence entre les deux ? Comment faire son choix ? Cet article explique tout ce que vous devez savoir sur la différence entre les bases de données SQL et NoSQL.
Le choix entre SQL et NoSQL peut être diffcile, une étude sur la nature des données est indispensable. La manière dont nos données vont evoluer est un point de vigilance aussi qu'on ne doit pas oublier. Rentrons dans le vive du sujet :
Qu’est-ce que le SQL ?
SQL est un langage de requête de base de données standard utilisé pour accéder et manipuler les bases de données relationnelles. SQL (Structured Query Language) signifie langage de requête structuré. SQL se prononce soit S-Q-L soit sequel (en anglais). Les bases de données SQL incluent par exemple : MySQL, Oracle, PostgreSQL, Azure SQL server, Db2 et Microsoft SQL.
Le SQL présente de nombreux avantages :
- Facile à apprendre. Le SQL est un langage extrêmement pratique et simple à comprendre. Même si vous n’avez aucune expérience préalable dans la technologie, vous pouvez apprendre les bases de la langue. Il en est surtout le cas si vous maîtrisez l’anglais car le SQL a une syntaxe proche de l’anglais.
- Grande variété de commandes. SQL prend en charge une grande variété de commandes telles que les commandes DDL (Data Definition Language), les commandes DML (Data Manipulation Language), les commandes DCL (Data Control Language, les commandes TCL (Transaction Control Language) et les commandes DQL (Data Query Language).
- Adaptée à l’environnement client-serveur. Le SQL est bien adapté à un environnement où le système de gestion de base de données (SGBD) est situé sur un serveur et gère les demandes des clients
- Évolution et flexibilité. Avec le SQL il est simple de créer de nouvelles tables, et les tables qui ont déjà été créés peuvent être supprimées d’une base de données. De plus, SQL est capable de gérer de grands ensembles de données et plusieurs transactions.
- Sécurité. SQL permet de définir des autorisations dans les vues, les tables et les procédures. Cela garantit la sécurité des données dans les bases de données sensibles.
Propriétés des bases de données SQL
Les bases de données SQL sont destinées à héberger des données structurées avec des relations entre les différentes tables et variables. On retrouve une grande communauté d’administrateurs et d’experts sur ce genre de technologie centenaire, cela est très avantageux pour le support en cas de besoin.
- Scalabilité : les bases de données SQL évoluent de façon verticale en ajoutant de la CPU, RAM et du stockage.
- Structuration : schéma prédéfini indispensable en amant avec une structuration sous forme de table et de lignes.
Tout système de gestion de base de données SQL (RDBMS) doit répondre aux quatre propriétés ACID pour assurer la bonne exécution de toutes les transactions SQL sans exception :
- Atomicité : La garantie que chaque transaction unique est réussie ou non sans erreurs,
- Cohérence : La garantie que toutes les données soient cohérentes conformément à toutes les règles définies,
- Isolation : La garantie que chaque transaction s’exécute de manière isolée par une autre transaction,
- Durabilité : La garantie qu’une fois qu’une transaction est validée, elle reste dans le système, même si le système tombe en panne immédiatement après la transaction.
Qu’est-ce que le NoSQL ?
NoSQL est un terme qui couvre une grande variété de technologies de bases de données différentes qui diffèrent des RDBMS et surtout du SQL de manière importante.
Contrairement au SQL, NoSQL est une base de données non relationnelle qui n’utilise pas le langage de requête SQL. Les bases de données NoSQL sont souvent utilisées pour le Big Data et les applications Web en temps réel. Par exemple, les bases de données NoSQL : MongoDB, BigTable, Redis, RavenDB Cassandra, HBase, Neo4j, et CouchDB.
Le NoSQL a également ses points positifs :
- Simple à appliquer. En effet, les bases de données NoSQL sont conçues pour fonctionner avec des modèles de données simples et dénormalisés qui peuvent être facilement répartis sur plusieurs serveurs.
- Adaptées aux gros volumes de données. Les bases de données NoSQL sont souvent idéales pour gérer de gros volumes de données qui changent constamment, comme les données des réseaux sociaux ou les données de commerce en ligne.
- Facile à réaliser et implémenter. Les bases de données NoSQL sont généralement simples à concevoir et à mettre en raison de leurs modèles de données flexibles. Cela en fait un bon choix pour les applications qui doivent être développées rapidement ou pour les applications qui doivent évoluer avec le temps.
- Confidentialité. Les bases de données NoSQL offrent généralement des fonctionnalités de sécurité et de confidentialité robustes en raison de leur nature décentralisée.
- Les bases de données NoSQL sont résistantes aux pannes ce qui facilite la maintenance.
Propriétés des bases de données NoSQL
Les bases de données NoSQL sont destinées à héberger des données non-structurées comme des images, des fichiers, des vidéos et autre. Elles ne vont pas stocker les données sous forme de table/lignes mais, sous un des quatre types ci-dessous :
- Colonnes : les données sont stockées dans des cellules regroupées dans des colonnes,
- Clés de valeurs : un tableau associatif entre les clés et les valeurs,
- Documents : les documents vont contenir les données sous différents formats : XML, JSON et BSON,
- Graphique : représentation des données avec les relations qui liées chaque donnée à sa voisine. Neo4j, RedisGraph et OrientDB sont des exemples de bases de données graphiques.
Pour rejoindre de rang des bases de données SQL, il est exigé des propriétés ACID comme expliqué précédemment. NoSQL suit la théorie CAP qui dit qu’il est impossible sur un système informatique de calcul distribué de garantir en même temps (c’est-à-dire de manière synchrone) les trois contraintes suivantes :
- Cohérence (Consistency en anglais) : tous les nœuds du système voient exactement les mêmes données au même moment,
- Disponibilité (Availability en anglais) : garantie que toutes les requêtes reçoivent une réponse,
- Tolérance au partitionnement (Partition Tolerance en anglais) : aucune panne moins importante qu’une coupure totale du réseau ne doit empêcher le système de répondre correctement (ou encore : en cas de morcellement en sous-réseaux, chacun doit pouvoir fonctionner de manière autonome). (Source Wikipédia – théorie de CAP).
Différence entre SQL et NoSQL
SQL et NoSQL sont deux types de bases de données différents qui ont leurs propres avantages et inconvénients. Ceci peut rendre la tâche de choisir entre les deux difficiles.
Voici quelques différences clés entre SQL et NoSQL :
- Les bases de données SQL sont meilleures pour stocker des données structurées, tandis que les bases de données NoSQL sont meilleures pour stocker des données non structurées,
- Les bases de données SQL sont plus rigides, tandis que les bases de données NoSQL sont plus flexibles,
- Les bases de données SQL utilisent un schéma, contrairement aux bases de données NoSQL,
- Les bases de données SQL sont généralement plus rapides pour les lectures et les écritures, tandis que les bases de données NoSQL sont généralement plus rapides pour les lectures seulement,
- Les bases de données SQL représentent des communautés massives, des bases de code stables et des normes éprouvées. D’un autre côté, les technologies NoSQL sont adoptées rapidement, mais les communautés restent plus petites et plus fracturées.
Conclusion
Quelque soit votre application, il est très important de bien comprendre l’évolution, l’accessibilité et le genre de données qui vont être gérées par votre application. Opter pour la bonne base de données est indispensable pour l’alignement de votre métier avec votre système d’information.
Les bases de données SQL et NoSQL ont leurs propres avantages distincts les unes par rapport aux autres. Par conséquent, avec une recherche appropriée des exigences et des solutions attendues, il est possible de faire le bon choix de bases de données.